Pour tout dire, il est presque dommage que les événements décrits dans le film reçoivent, in fine, une explication aussi rationnelle, car l’hypothèse surnaturelle avait de quoi se défendre - et même de quoi séduire. En écho contrasté au Salaire de la peur, film dominé par la roche et par le feu (à tel point que si l'on doit éteindre un incendie, on n’y utilise pas de l’eau mais de la nitroglycérine, et que si un personnage manque de se noyer, ce n’est pas dans l’eau mais dans du pétrole), Les Diaboliques est un film aqueux (2), qui suinte et sent la pourriture humide. Résumé : Dans une institution destinée à l’éducation des jeunes garçons, Christina et Nicole, respectivement épouse et maîtresse du directeur Michel Delasalle, s’associent afin … Recueil de nouvelles de Jules Barbey d’Aurevilly (résumé de l’oeuvre & analyse détaillée) de 1954 durée 114'
1955 1 h 54 min. Les diaboliques. Le lecteur n'accède jamais à leurs pensées (sauf dans La Vengeance d'une femme, qui constitue une exception intéressante). se relever... C'en est trop pour la frêle jeune femme qui s'écroule
Résumé" Dieu, le créateur de toutes les réalités, n'en défend aucune à l'artiste, pourvu que l'artiste n'en fasse pas un instrument de perdition. " Dans ce milieu bon enfant, sa personnalité détonne : elle … Portrait d'Henri-Georges Clouzot à travers ses films, Chronique livre : Henri-Georges Clouzot cinéaste, (1) Le film n’a pas conservé le titre du roman dont il est tiré : un temps titré. Georges Poujouly, Dans les plans suivants, parce qu’il enlève ses fausses pupilles et que Nicole le rejoint, on comprend que l’hypothèse surnaturelle doit s’effacer devant le pragmatisme froid de la machination : les diaboliques du titre, ce n’était donc pas le couple de mantes religieuses ayant manigancé l’assassinat de leur époux / amant (rayez la mention inutile), mais le couple Michel / Nicole ayant élaboré un stratagème particulièrement retors (et à l’efficacité contestable, tant il s’effondre vite) pour profiter des faiblesses cardiaques de Christina. Recueil de nouvelles de Jules Barbey d\'Aurevilly (1808-1889), publié à Paris chez Dentu en 1874. Une œuvre au parfum de scandale Le recueil de ces six nouvelles, écrites entre Valognes et Paris entre 1866 et 1872, porte à l'origine le titre de Ricochets de conversation, qui soulignaient l'importance des dialogues. Dans la salle de bains, elle se fige de stupeur : derrière elle, Michel est là, immobile, sous l’eau de la baignoire. Pierre
C'est un homme tyrannique, odieux. Paul Meurisse, C'est un homme tyrannique, odieux. Et c'est pour elle qu'il a modifié la nature des protagonistes du roman de Boileau et Narcejac, afin de lui confier le rôle-pivot de la criminelle fragile. Les lecteurs qui souhaiteraient poursuivre doivent donc être prévenus : nous allons, en images comme en mots, trahir le secret des Diaboliques. Vera Films S.p.a. Recommandé parWilliam Friedkin, Gérard Krawczyk, Marjane Satrapi. Que faut-il retenir des Diaboliques, le recueil de nouvelles qui plonge les lecteurs dans un univers scandaleux ? Pour autant, Vera Clouzot n’était pas comédienne et elle n’a tourné que trois films durant sa carrière, les trois pour son époux, et les trois pour des rôles de femme délaissée, humiliée, trahie, poussée à bout, épuisée... Vera Clouzot mourra en 1960 d’une crise cardiaque survenue bien trop tôt, à l’âge de 46 ans, et - quand bien même le raccourci a quelque chose d’indécent - il est difficile de ne pas projeter une partie de ses rôles dans l’image que l’on se fait de la femme réelle. Armand THIRARD et
Homme tyrannique et méprisant, il maltraite son épouse ainsi que sa maîtresse, Nicole, qui enseigne dans l'établissement. Les diaboliques Résumé Objet de scandale au XIXe siècle, ce recueil de six nouvelles nous plonge dans une atmosphère étrange et inquiétante où évoluent des personnages qui, portés par leurs passions, s'affranchissent des règles sociales et religieuses. Le parquet de Paris ne tardera pas à ce propos à lui intenter un procès pour attentat à la morale publique. Crime, Drame, Suspense, Réalisé par : Pierre Boileau, Thomas Narcejac, Musique : Le problème est qu’ici, on va en dire beaucoup trop, puisque l’on va abondamment commenter ce plan. Elle donne des cours aux jeunes nobles de la ville de V Elle tombe amoureuse de Serlon de Savigny et visiblement c'est réciproque (en tout cas, c'est ce que le narrateur, médecin de la ville de V suppose). Christina est terrifiée par une présence dans les couloirs. « Le Bonheur dans le crime » y sert souvent de pièce à charge contre une lecture « morale » de lœuvre. Le rideau cramoisi; Le plus bel amour de Don Juan; Le bonheur dans le crime; Le dessous de cartes d’une partie de whist; À un dîner d’athées; La vengeance d’une femme; Présentation des personnages. CLOUZOT, D'après l'uvre de
Saint-Cloud et le jettent dans la piscine... Alors se
Carven, Maquillage : Les Diaboliques est un film français réalisé par Henri-Georges Clouzot, sorti en 1955, inspiré du roman Celle qui n'était plus de Pierre Boileau et Thomas Narcejac. Résumé des six nouvelles 13 3. Les Diaboliques Sortie le 29 janvier 1955. La femme et la maîtresse de Michel Delasalle, directeur d'un pensionnat de garçons, ne supportent plus cet homme autoritaire. Ruisselant, les yeux révulsés, il commence à
Les Diaboliques. » L’assertion demande en réalité à être soutenue : si les films d’Henri-Georges Clouzot semblent à ce point lui appartenir, ce n’est pas seulement parce que ce perfectionniste notoire supervisait chaque élément de son œuvre jusqu’à ce qu’elle coïncide tout à fait à sa vision. Simone Signoret, Henri-Georges Clouzot, Jérôme Géronimi, D'après : 1955 Réalisé par Henri-Georges Clouzot 112 mn avec Simone Signoret, Véra Clouzot, Paul Meurisse. Et d’autre part, il y a la relation étrange, irréductible aux mots ou aux idées simplistes, entre Henri-Georges et Vera. Michel Delasalle dirige à Saint-Cloud un pensionnat pour jeunes garçons qui appartient à sa femme Christina, jeune femme à la condition fragile. Parce que nous avons assisté au meurtre de Michel, cette hypothèse aurait même paradoxalement tendance à s’avérer plus acceptable que la réalité, qui nécessite que le spectateur accepte rétrospectivement d’avoir été l’une des victimes de la duperie. produisent dans l'institution plusieurs faits étranges qui laissent
Résumé. Au moment de la réception frontale de ce plan, le cerveau du spectateur peut principalement l’analyser dans deux directions opposées, l’une d’entre elles étant immédiatement confirmée par les plans suivants (ce qui, pour autant, ne rend pas l’autre direction complètement dénuée d’intérêt) : soit Michel n’est pas mort, soit c’est un fantôme qui est revenu hanter Christina. Aperçu du corrigé : Jules BARBEY d'AUREVILLY: Les Diaboliques (Résumé & Analyse) Document transmis par : emmanuelle19559. Auteur dandy et flamboyant, Jules Barbey dAurevilly avait un goût affirmé pour la provocation et les coups déclat littéraires. de Jérôme GERONIMI, René MASSON et Frédéric GRENDEL, Directeurs
Mais mis dans la perspective du film, ce n’est pas tout à fait ce qu’il raconte : car si l’eau est omniprésente dans Les Diaboliques, ce n’est jamais pour ses vertus purificatrices, mais au contraire pour sa capacité à dissimuler ou à laisser croupir. Par ses articles, pamphlets, nouvelles ou romans, le critique littéraire faisait régulièrement irruption dans les pages littérature des journaux du XIXe siècle. (2) Si l'on osait, on profiterait du terme pour signaler la présence, désormais célèbre, de Jean-Philippe Smet - alias Johnny Hallyday - parmi les jeunes pensionnaires. Il y a, dans les films de Clouzot, tout ce qu’il dit et tout ce qui est dit de lui. dirige à Saint-Cloud une "institution pour jeunes gens". Depuis ce plan initial qui voit la camionnette de Michel rouler dans une flaque boueuse en écrasant le bateau de papier construit par un enfant, jusqu’à cette piscine d’eau stagnante et opaque qui semble dans un premier temps comme avoir décomposé le corps de Michel, l’eau fait ici office de révélateur à la moisissure des coeurs : chaque personnage semble dilué dans le jus de son inhumanité, et Clouzot, portraitiste impitoyable quand il s’agissait de la médiocrité humaine, semble se régaler en peignant cette galerie de personnages haïssables et impitoyables. n&b, Réalisation,
Qui est donc Alberte, cette jeune femme étrange, en apparence si réservée et pourtant capable de séduire le beau soldat qu'hébergent ses parents ? Pour Les Diaboliques, le plan en question montrerait une baignoire... mais dans un premier temps, gardons-nous d’en dire plus : lors de sa sortie au milieu des années 50, le film s’achevait sur un panneau à l’adresse du public réclamant de ne pas « être diabolique » et de garder pour soi ce qui venait d’être montré. Thomas
Les intentions réelles des Diaboliques ne sont jamais révél… Jean Clarieux, Pays : Malgré sa condition cardiaque, elle se lève et marche péniblement dans les couloirs obscurs. Et dans le champ, il y a Christina / Vera qui se meurt. On ne va pas revenir ici sur le plan machiavélique propre à la diégèse, mais sur les autres histoires que ce contrechamp raconte : Un jour Hauteclair… À les en croire, un moraliste ne saurait, sans se contredire, montrer le crime victorieux : lintérêt de Barbey pour lhistoire prouverait sa délectation hypocr… Aux yeux des critiques, la fin heureuse pour les criminels constitue une pierre dachoppement pour une telle interprétation. noyer dans la baignoire. Michel Serrault, Elle panique, et court se réfugier dans sa propre chambre. Dans une institution destinée à l'éducation des jeunes garçons, Christina et Nicole, respectivement épouse et maîtresse du directeur Michel Delasalle, s'associent afin d'assassiner l'homme qu'ells ont fini par haïr. Ils ont une fille, Alberte, tout juste sortie du pensionnat pour vivre auprès d’eux. Il terrorise sa femme Christina et
Résumé. Il faut croire que la tentation du fantastique aura largement effleuré l’esprit d’Henri-Georges Clouzot et que celui-ci aura peiné à y renoncer, puisque lorsqu’il s’agira d’achever le film, il réécrira au dernier moment une ultime séquence mettant en scène l’élève Moynet, le mythomane ayant « combattu un lion à la Foire du Trône » : cette fin, joliment ouverte, entrebâille in extremis la porte du fantastique, suggérant la persistance des âmes damnées dans cette grande demeure sombre aux couloirs mystérieux... Mais revenons à notre fameux plan et à ce qu’on y voit : une baignoire remplie d’eau, et un mort qui se relève. Avec Les Diaboliques, Barbey d'Aurevilly signe une œuvre particulièrement ambigüe et choquante pour l'époque. Studios de production : Jacques Varennes, Noël Roquevert, martyrise sa maîtresse attitrée Nicole, professeur dans l'établissement. Il ne lui trouvait aucun talent, et s’impatientait ouvertement du retard pris par la préparation des plans (Henri-Georges prêtait une attention particulière à la lumière tombant sur son épouse, visant à la mettre le plus possible en valeur) ou par la répétition des prises. Le rideau cramoisi; Le plus bel amour de Don Juan; Le bonheur dans le crime; Le dessous de cartes d’une partie de whist; À un dîner d’athées; La vengeance d’une femme; Présentation des personnages. Christina Dellassalle est seule (du moins le pense-t-elle) dans la grande pension. de la photographie
Un accident immobilise la diligence au milieu de la nuit. C’est parce que, par-delà-même la maîtrise de l’acte créatif, ses films se nourrissaient de ce qu’il était, de son rapport au monde ou aux autres. Il terrorise sa femme Christina et martyrise sa maîtresse attitrée Nicole, professeur dans l'établissement. Son rôle de Christina dans Les Diaboliques est, indéniablement, son plus beau rôle (sa participation au Salaire de la peur est anecdotique et sa prestation dans Les Espions est passablement agaçante), celui où sa fragilité et sa complexité ressortent le mieux, mais d’une manière presque morbide... Dans un supplément à l’édition du film parue en 2017 chez TF1 Video, Samuel Blumenfeld, interrogé sur la nullité effarante du remake américain qui sera fait des Diaboliques (Diabolique, en 1996, par Jeremiah Chechik), répond par ce qui semble être une lapalissade : « D’un côté, il y a un grand cinéaste, de l’autre, il y a un mauvais cinéaste. comportement, se mêle à l'affaire. plus encore, de braver tous les interdits pour satisfaire ses désirs? Mais à leur retour à Saint-Cloud, des événements étranges ne cessent de rappeler aux deux criminelles la présence obsédante de Michel... Il est des films qui, sans être parfaitement réductibles à cela, semblent presque tout entier contenus dans l’un de leurs plans. Spontanément, on pourrait y percevoir une référence religieuse, notamment baptismale. Résumé. Depuis son lit, elle devine une lumière, puis une silhouette évoquant celle de son mari assassiné. ... Comme le précise le résumé, nous sommes en présence de six nouvelles. Mais pourquoi bouge-t-il ? 40 LES PERSONNAGES DES HISTOIRES RACONTÉES 40 LES PERSONNAGES DU « CADRE » 42 LES PERSONNES RÉELLES 43 L'IMMORALISME DE BARBEY 45 5. Jules Amedée; Vicomte de Brassard; Mlle Albertine; Comtesse du Tremblay de Stassville; Marmor de Karkoël; Chevalier de Mesnilgrand; Haute-claire Stassin Dans Les Diaboliques, les femmes qui sont au centre des nouvelles sont énigmatiques, parfois presque irréelles. Homme tyrannique et méprisant, il maltraite son épouse ainsi que sa maîtresse, Nicole, qui enseigne dans l'établissement. Décryptez Les Diaboliques de Barbey d'Aurevilly avec l’analyse du PetitLitteraire.fr ! Résumé. Les personnages 26 LES FEMMES 26 LES HOMMES 28 L'AMBIGUÏTÉ SEXUELLE 30 LE NOM DES PERSONNAGES 35 IMAGES ET RÉFÉRENCES 37 4. Partie 2 | Le plan diabolique mis en œuvre par Fernand et sa maîtresse a parfaitement fonctionné : L’épouse a été endormie, puis noyée dans une baignoire avant d’être jetée dans un lavoir pour faire croire à une noyade accidentelle. Madeleine Gug, Photographie : Ces événements ont le pire effet sur Christina, qui est
Inévitablement, on se refait alors le film, pour essayer de comprendre à quel moment on a été dupés et essayer de se souvenir des éventuels indices qui auraient pu nous mettre la puce à l’oreille... Simone Signoret, des années plus tard, affirmera que parce qu’elle avait lu le scénario, elle avait eu tendance à jouer le personnage comme une coupable, là où la volonté de tromper aurait réclamé qu’elle fasse preuve de moins d’assurance face aux premières manifestations étranges.