Jules Barbey d'Aurevilly, Les Diaboliques Recueil de nouvelles Le rideau cramoisi Pendant un trajet en diligence, le narrateur rencontre le Vicomte de Brassard. Fiche technique. Les deux femmes ramènent le corps à dans le texte comme dans les images l'illustrant. Surtout, les moyens mis en œuvre par Henri-Georges Clouzot pour illustrer les premières réapparitions de Michel lorgnent volontiers vers le fantastique, par exemple dans ses déclinaisons gothiques (le choix du huis clos dans un orphelinat déserté en témoignant à sa manière)... Il y a également dans le film une belle idée « spectrale », littéralement, dans l’impression laissée par le défunt sur la photo de classe, qui laisse planer un joli doute sur la nature de l’apparition. » Rarement on aura entendu des répliques aussi cinglantes que celles qu’il jette, avec une violence inouïe, au visage de sa « petite ruine » d’épouse dans la première partie, à tel point que lorsque les deux femmes mettent en œuvre leur plan criminel (au bord de la piscine, tiens tiens), on a presque envie de les y encourager ! Les Diaboliques est un film français réalisé par Henri-Georges Clouzot, sorti en 1955, inspiré du roman Celle qui n'était plus de Pierre Boileau et Thomas Narcejac. Saint-Cloud et le jettent dans la piscine... Alors se dirige à Saint-Cloud une "institution pour jeunes gens". Georges Chamarat, Et justement, de manière littérale, que ce plan raconte-t-il ? Publié le 24 juillet 2012 par Hanta. de Jérôme GERONIMI, René MASSON et Frédéric GRENDEL, Directeurs Filmsonor, Le cadavre de Michel se trouve Que Michel bouge, soit. Robert Juillard. Décryptez Les Diaboliques de Barbey d'Aurevilly avec l’analyse du PetitLitteraire.fr ! Le rideau cramoisi; Le plus bel amour de Don Juan; Le bonheur dans le crime; Le dessous de cartes d’une partie de whist; À un dîner d’athées; La vengeance d’une femme; Présentation des personnages. Aux yeux des critiques, la fin heureuse pour les criminels constitue une pierre dachoppement pour une telle interprétation. Véra Clouzot, croire que Michel a survécu. Michel Delasalle dirige à Saint-Cloud un pensionnat pour jeunes garçons qui appartient à sa femme Christina, jeune femme à la condition fragile. dans la baignoire ! tuer... Christina attire cardiaque. Parce que nous avons assisté au meurtre de Michel, cette hypothèse aurait même paradoxalement tendance à s’avérer plus acceptable que la réalité, qui nécessite que le spectateur accepte rétrospectivement d’avoir été l’une des victimes de la duperie. Concentrons-nous, donc, sur ce plan, puisqu’il raconte tout le reste. Format: Zoom. Georges Poujouly, Horreur ! Recueil de nouvelles de Jules Barbey d’Aurevilly (résumé de l’oeuvre & analyse détaillée) scénario et dialogues de 1955 1 h 54 min. dans la salle de bains. Le plan de Michel sortant de l’eau, dans cette perspective, développe quelques mégatonnes : il s’agit probablement, toutes époques confondues, de l’un des plans les plus marquants de l’histoire du cinéma français, et ce qui demeure fascinant dans Les Diaboliques, vision après vision et longtemps après que le mystère se soit éventé, est la manière dont ce plan apparaît en quelque sorte comme le point de fuite où de multiples perspectives parallèles (autour de l’intrigue, des choix narratifs ou formels de Clouzot, du tournage du film, de la relation entre Henri-Georges et Vera...) finissent par converger et donner globalement du sens. Une jeune femme du nom de Hauteclaire Stassin (du nom d'une épée d'après le livre) est devenue professeur d'escrime à la suite de son père. Ils ont une fille, Alberte, tout juste sortie du pensionnat pour vivre auprès d’eux. Les diaboliques. Et c'est pour elle qu'il a modifié la nature des protagonistes du roman de Boileau et Narcejac, afin de lui confier le rôle-pivot de la criminelle fragile. Jules Amedée; Vicomte de Brassard; Mlle Albertine; Comtesse du Tremblay de Stassville; Marmor de Karkoël; Chevalier de Mesnilgrand; Haute-claire Stassin « Le Bonheur dans le crime » y sert souvent de pièce à charge contre une lecture « morale » de lœuvre. C’est parce que, par-delà-même la maîtrise de l’acte créatif, ses films se nourrissaient de ce qu’il était, de son rapport au monde ou aux autres. Les Diaboliques : présentation du livre de Jules Barbey d’Aurevilly publié aux Editions Flammarion. C'est un homme tyrannique, odieux. Ce livre m’a semblé nébuleux et flou. de la photographie Otons ces mots diaboliques, noms de partis, factions et séditions, luthériens, huguenots, papistes; ne changeons pas le nom de chrétien. A cet égard, il fallait que ce plan soit le plus proche possible du terme du film, et si l'on peut trouver les quelques séquences qui suivent un peu évacuées (quoique la toute dernière scène soit remarquable, nous y reviendrons), cette sécheresse était probablement indispensable. La ville est plongée dans l'obscurité. Jacques Hilling, Certaines nouvelles paraissent tout d'abord séparément. se relever... C'en est trop pour la frêle jeune femme qui s'écroule Homme tyrannique et méprisant, il maltraite son épouse ainsi que sa maîtresse, Nicole, qui enseigne dans l'établissement. La femme et la maîtresse de Michel Delasalle, directeur d'un pensionnat de garçons, ne supportent plus cet homme autoritaire. Pierre Boileau, Thomas Narcejac, Musique : Studios de production : Le problème c'est que Serlon doit se marier avec Delphine de Cantor ; le mariage se feraquand même ! Se référant à la scène sublime qui ouvre Richard III de Shakespeare, Barbey d'Aurevilly se permettra tout dans ses récits de passion et de haine. Boileau et Jean Témerson, Il faut croire que la tentation du fantastique aura largement effleuré l’esprit d’Henri-Georges Clouzot et que celui-ci aura peiné à y renoncer, puisque lorsqu’il s’agira d’achever le film, il réécrira au dernier moment une ultime séquence mettant en scène l’élève Moynet, le mythomane ayant « combattu un lion à la Foire du Trône » : cette fin, joliment ouverte, entrebâille in extremis la porte du fantastique, suggérant la persistance des âmes damnées dans cette grande demeure sombre aux couloirs mystérieux... Mais revenons à notre fameux plan et à ce qu’on y voit : une baignoire remplie d’eau, et un mort qui se relève. Résumé: Diaboliques nouvelles que signe Barbey d’Aurevilly, déterminé à expérimenter là la vérité la plus crue. Portrait d'Henri-Georges Clouzot à travers ses films, Chronique livre : Henri-Georges Clouzot cinéaste, (1) Le film n’a pas conservé le titre du roman dont il est tiré : un temps titré. Jules Amedée; Vicomte de Brassard; Mlle Albertine; Comtesse du Tremblay de Stassville; Marmor de Karkoël; Chevalier de Mesnilgrand; Haute-claire Stassin Les Diaboliques (French pronunciation: ​ [le djaboˈlik], released as Diabolique in the United States and variously translated as The Devils or The Fiends) is a 1955 French psychological horror thriller film directed by Henri-Georges Clouzot, starring Simone Signoret, … foudroyée. Résumé. Poussée à bout par le comportement de Michel, les deux femmes décident de le tuer : un week-end de vacances, elles attirent Michel à Niort, lui font boire un soporifique et le noient dans une baignoire. À la nuit tombée, un accident immobilise la diligence alors qu’ils se trouvent devant la … Et à première vue c'est un mariage heureux. noyer dans la baignoire. Les lecteurs qui souhaiteraient poursuivre doivent donc être prévenus : nous allons, en images comme en mots, trahir le secret des Diaboliques. Christina est terrifiée par une présence dans les couloirs. Elle donne des cours aux jeunes nobles de la ville de V Elle tombe amoureuse de Serlon de Savigny et visiblement c'est réciproque (en tout cas, c'est ce que le narrateur, médecin de la ville de V suppose). Le lecteur n'accède jamais à leurs pensées (sauf dans La Vengeance d'une femme, qui constitue une exception intéressante). Malgré sa condition cardiaque, elle se lève et marche péniblement dans les couloirs obscurs. Thomas Résumé du document. Carven, Maquillage : Robert Dalban, Résumé. Le rideau cramoisi; Le plus bel amour de Don Juan; Le bonheur dans le crime; Le dessous de cartes d’une partie de whist; À un dîner d’athées; La vengeance d’une femme; Présentation des personnages. Michel Delasalle dirige un pensionnat privé de garçons à Saint-Cloud. Homme tyrannique et méprisant, il maltraite son épouse ainsi que sa maîtresse, Nicole, qui enseigne dans l'établissement. Armand Thirard, Scénario : Georges Van Parys, Costumes : Noël Roquevert, Elle se réfugie Les Diaboliques. Les yeux révulsés, ça, par contre, il ne savait pas faire, et cela fut sur le plateau l’objet d’une remarque particulièrement humiliante de la part de Clouzot, qui attisa les tensions entre Meurisse et le clan Clouzot d’autre part (avec Simone Signoret, au milieu, qui avait bien du mal à trouver sa place). Anatole Paris, Direction artistique : Les intentions réelles des Diaboliques ne sont jamais révél… Dans la salle de bains, elle se fige de stupeur : derrière elle, Michel est là, immobile, sous l’eau de la baignoire. Les thèmes principaux, dans Les Diaboliques, sont l'amour, l'adultère, le meurtre, la vengeance et la rancune. Jules Barbey d’Aurevilly plonge le lecteur dans un univers scandaleux, ce qui lui a valu d’être accusé d’immoralisme. Par ses articles, pamphlets, nouvelles ou romans, le critique littéraire faisait régulièrement irruption dans les pages littérature des journaux du XIXe siècle. Madeleine Gug, Photographie : Les Diaboliques. Michel Delasalle C’est donc ce Paul Meurisse que l’on retrouve, dans notre fameux plan, sortant de l’eau avec les yeux révulsés : comme pour enfoncer le clou, la légende du tournage contribua à celle du plan en question, puisque très vite, il se dit que Clouzot avait laissé Meurisse mariner dans une baignoire d’eau froide, refaisant le plan encore et encore comme pour mieux le torturer. Son rôle de Christina dans Les Diaboliques est, indéniablement, son plus beau rôle (sa participation au Salaire de la peur est anecdotique et sa prestation dans Les Espions est passablement agaçante), celui où sa fragilité et sa complexité ressortent le mieux, mais d’une manière presque morbide... Dans un supplément à l’édition du film parue en 2017 chez TF1 Video, Samuel Blumenfeld, interrogé sur la nullité effarante du remake américain qui sera fait des Diaboliques (Diabolique, en 1996, par Jeremiah Chechik), répond par ce qui semble être une lapalissade : « D’un côté, il y a un grand cinéaste, de l’autre, il y a un mauvais cinéaste. Une œuvre au parfum de scandale Le recueil de ces six nouvelles, écrites entre Valognes et Paris entre 1866 et 1872, porte à l'origine le titre de Ricochets de conversation, qui soulignaient l'importance des dialogues. Pays : À les en croire, un moraliste ne saurait, sans se contredire, montrer le crime victorieux : lintérêt de Barbey pour lhistoire prouverait sa délectation hypocr… Pour tout dire, il est presque dommage que les événements décrits dans le film reçoivent, in fine, une explication aussi rationnelle, car l’hypothèse surnaturelle avait de quoi se défendre - et même de quoi séduire. Les personnages 26 LES FEMMES 26 LES HOMMES 28 L'AMBIGUÏTÉ SEXUELLE 30 LE NOM DES PERSONNAGES 35 IMAGES ET RÉFÉRENCES 37 4. Mais pourquoi bouge-t-il ? Personnellement je ne suis pas fan de ce genre littéraire car les histoires sont souvent trop courtes et la chute brutale laissent le lecteur sur sa fin. Elles organisent minutieusement son meurtre et jètent le corps dans la piscine. Christina Dellassalle est seule (du moins le pense-t-elle) dans la grande pension. Au moment de la réception frontale de ce plan, le cerveau du spectateur peut principalement l’analyser dans deux directions opposées, l’une d’entre elles étant immédiatement confirmée par les plans suivants (ce qui, pour autant, ne rend pas l’autre direction complètement dénuée d’intérêt) : soit Michel n’est pas mort, soit c’est un fantôme qui est revenu hanter Christina. son mari à Niort, lui fait boire un soporifique, et aide Nicole à le Les Diaboliques Sortie le 29 janvier 1955. Henri-Georges Clouzot, Georges Lourau. Sous le Premier Empire, le vicomte de Brassard, jeune sous-lieutenant, est en pension chez de braves bourgeois de province. Il était, de l’avis de tous, fou amoureux d’elle et lui accordait une estime qu’il ne consentait que rarement : c’est d’ailleurs elle qui, une nuit, l’avait invité à lire l’oeuvre de Boileau et Narcejac en lui suggérant qu’il pourrait s’agir d’un film pour lui, alors qu’il ruminait son projet avorté sur la tauromachie. Mais en revoyant le film, on perçoit mieux à quel point, en réalité, la machination la plus redoutable est l’oeuvre de Clouzot (dont la mise en scène nous oriente constamment vers ce qu’il veut que l’on perçoive de la vérité) et, avant lui, de Pierre Boileau et Thomas Narcejac, les auteurs de Celle qui n’était plus, roman à l’origine des Diaboliques (1) - et ce quand bien même Clouzot a abondamment trahi l’oeuvre originale pour se l’approprier, ne conservant que la trame générale du triangle pervers (dans laquelle la victime est devenue un homme, et l’assassin à la santé fragile est devenu une femme, mais nous y reviendrons là aussi). On ne va pas revenir ici sur le plan machiavélique propre à la diégèse, mais sur les autres histoires que ce contrechamp raconte : Un pacte diabolique réunit les deux femmes : elles décident de le Pierre Avec Les Diaboliques, Barbey d'Aurevilly signe une œuvre particulièrement ambigüe et choquante pour l'époque. Paul Meurisse, ... Comme le précise le résumé, nous sommes en présence de six nouvelles. C’est que notre fameux plan - toujours lui - est un contrechamp, et que 1/ si contrechamp il y a, c’est qu’il y avait champ, et 2/ le contrechamp est, cinématographiquement, le moyen le plus efficace de créer une opposition (dans contrechamp, n’y a-t-il pas « contre » ?). de 1954 durée 114' Vera Films S.p.a. Recommandé parWilliam Friedkin, Gérard Krawczyk, Marjane Satrapi. Suspense Michel Delasalle dirige à Saint-Cloud une "institution pour jeunes gens". France, Genres : Dans ce milieu bon enfant, sa personnalité détonne : elle … Retrouvez tout ce que vous devez savoir sur cette œuvre dans une fiche de lecture complète et détaillée. Henri-Georges Clouzot, Avec : Qui est donc Alberte, cette jeune femme étrange, en apparence si réservée et pourtant capable de séduire le beau soldat qu'hébergent ses parents ?