Bataille y développe une pensée commune avec Freud, qu'il a présenté dans un article[374], comme « un novateur aussi important que Hegel[375]. Onze kwalitatieve inhouse afwerking, zoals bedrukken, graveren of borduren garandeert bovendien een snelle levering en tevreden contacten. »[152] En effet, c'est sous la figure tutélaire de Nietzsche, mais aussi Sade, Kierkegaard, Dionysos, Don Juan ou Héraclite, qu'Acéphale célèbre une exaltation tragique et dionysiaque de la vie, jusque dans la cruauté et la mort, comme le résume Michel Surya : « Nietzsche, le seul dans la communauté duquel [Bataille] ait vraiment vécu [...] Acéphale, entreprise convulsive, tragique - “monstrueuse” dira-t-il même après coup [...] mais nommément nietzschéenne. Le problème étant de savoir où commence la nature où commence la contre nature comme celle où Simone aime qu'on urine sur ses fesses dans Histoire de l'œil[276]. Souvarine prend soin de dégager la responsabilité de la revue sur cette parution. Blanchot a-t-il sauvé Bataille comme Klossowski voudrait qu'on le croie [...], « Il est plus que vraisemblable que c'est Bataille qu'il faut créditer du revirement idéologique de Blanchot, « l'impossible communion de deux ou de plusieurs hommes, par paradoxe, est la seule qui leur soit communicable ; c'est ce que vingt ans après la mort de Bataille, Blanchot dit en des termes admirables du point de vue des motifs qui animent tardivement l'œuvre de Blanchot ; aussi peu batailliens que possible, quoi qu'il semble - quoiqu'ils s'“autorisent” de lui, « parmi le choix de lettres publiées par Michel Surya expédiées par Bataille à la plupart de ses amis [...] aucune lettre destinée à Blanchot, « Voici neuf ans que les hommes de ma génération portent en eux l’Espagne comme une mauvaise blessure, « revue représentant l'essentiel de la pensée humaine prise dans les meilleurs livres. Selon Laurence Bataille, le personnage d'Édith dans Le Bleu du ciel est sans aucun doute celui de la femme de Bataille[57]. L'Ordre Sith, dont les membres étaient communément appelés les Sith, était une ancienne communauté d'utilisateurs du côté obscur de la Force guidés par leur haine et leur colère et dont le seul but était d'assouvir leur suprématie sur la galaxie. On peut donc supposer qu'il firent partie de cette réunion préparatoire[144] ».,[note 12]. » [305] Ceci autorise à s'interroger sur la nature de cette philosophie, que Bataille apparente à « une anti-philosophie »[note 49], du moins un discours philosophique paradoxal et hétérodoxe qui, dans le sillage de Nietzsche, trouble l'histoire de la philosophie traditionnelle, interroge sa part de non-dit, de refoulé, « sa part maudite ». » Il marque aussi la venue de nouvelles forces dans le camp de Breton, parmi lesquels Salvador Dalí qui répond à Bataille avec un article, « L'âne pourri », paru dans Le Surréalisme au service de la révolution. « NOUS SOMMES FAROUCHEMENT RELIGIEUX [...] Ce que nous entreprenons est une guerre. [...] il reste à Laure trois années à vivre. « La vie de Georges Bataille serait sans doute incomplète si nous ne nous posions pas la question de savoir qu'elle aurait pu être cette, « Ni Diane ni moi ne nous sommes bien portés à Carpentras. Le texte préliminaire de Bataille, intitulé « La conjuration sacrée », précise le sens du mot « Acéphale ». La suspension de Critique le jette dans une vacuité intellectuelle. Bataille y a donné sa première conférence le 17 janvier 1938 intitulée « Attitude devant la mort », indiquant ainsi l'importance du sujet. Mon rôle est ingrat, c'est celui d'un frein” [228]. Bataille souligne l'incapacité de l'analyse marxiste à comprendre comment se forme une superstructure sociale, religieuse ou politique[314]. » Populiste parce que Bataille en appelle à la constitution d'un mouvement organique, distinct des formes parlementaires : un mouvement de masse antifasciste, qui appelle à la prise de conscience de ce que les modèles révolutionnaires communistes sont déjà caducs. « On mesure mal à quel point il est vain de proposer ce monde-ci au repos. Aux États-Unis, après la traduction de Histoire de l'œil par Joachim Neugroschel en 1977, l'hommage des intellectuels de langue anglaise n'a pas été immédiat, malgré les deux essais de Susan Sontag sur le thème The Pornographic imagination, et d'un autre de Roland Barthes : The Metaphor of the eye publié par Marion Boyars Publishers à Londres[431]. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Bataille est un peu plus profondément descendu dans l'horreur de la mort chaque jour provoquée ; Colette Peignot est morte[146]. Si le résultat de la bataille est encore une égalité (deux cartes de a même valeur), il faut alors répéter l’opération (reposer une carte face cachée et une nouvelle carte apparente) jusqu’à déterminer le gagnant de la manche. La fin du collège de sociologie en 1939 est d'une part due à la guerre : d'autre part à 'abandon de Bataille par les co-initiateurs du projet : Caillois est parti en Argentine, et Michel Leiris s'est retiré, fâché[187]. Le docteur Borel lui montre des photos du supplice de Fou-Tchou Li, découpé vivant. La revue est conçue au départ comme une revue scientifique, revue d'art, d'histoire de l'art, et d'ethnographie, dont Carl Einstein est le coordonnateur, donnant à l'ethnographie une place prépondérante qui justifie un des sous-titres de la revue[74] : « Doctrine, archéologie, beaux-arts, ethnographie[75]. » Ceux-là participent au Bureau de recherches surréalistes du no 15 rue de Grenelle[38]. C'est de cette année que date sa « conversion à rebours », faisant l'expérience que Nietzsche avait faite avant lui : « Les difficultés que rencontra Nietzsche - lâchant Dieu et lâchant le bien, toutefois brûlant de l'ardeur de ceux qui pour le bien ou Dieu se firent tuer - je les rencontrai à mon tour[37] ». Toutefois sa nouvelle Patriotisme (1966), dont il explique le motif dans l'article L'incident du 26 février et moi en se référant à Bataille, révèle un écart entre le monde du « samouraï » et celui de Bataille[424]. « Le premier grave différend (entre Leiris et Bataille) va naitre [...] dans la manière de traiter la communication. Bataille s'est ravisé par la suite, et Patrick Walberg a confié à Edmund White en 1986 que Bataille avait voulu introduire Genet dans une encyclopédie de l'art contemporain[278]. ». Les deux hommes nouent une profonde amitié. Georges Albert Maurice Victor Bataille, né le 10 septembre 1897 à Billom (Puy-de-Dôme), mort le 9 juillet 1962 à Paris, est un écrivain et bibliothécaire français. Dans les années 1970, le rayonnement de Bataille dans les cercles intellectuels coïncide avec deux phénomènes. Deux événements le sortent de sa torpeur : la prestation d'un chanteur de flamenco à Grenade, et une corrida du 7 mai 1922 à Madrid où le matador Manuel Granero est mutilé par le taureau qui lui défonce l'œil droit. Un des articles les plus véhéments, intitulé « Figure humaine »[80], raille les notions de forme et de ressemblance, qui gouvernent les canons de l'esthétique traditionnelle, établissant une esthétique paradoxale fondée sur ce que Georges Didi-Huberman a nommé « la ressemblance informe » ; « une contre-histoire de l'art » qui, dans « son rapport aux images », « son savoir des images », « son jeu avec les images » met en œuvre une « critique de toute substantialité de l'image »[81]. Généralement 2 personnes, bien qu’il soit possible d’y jouer à plus (idéalement un nombre pair pour une distribution équitable des cartes). »[170], Il est arrivé à Bataille de souhaiter l'irrémédiable, un sacrifice humain qui liât les conjurés, mais l'irrémédiable n'a pas eu lieu, surtout parce qu'aucun membre n'était volontaire, et que seul Bataille se présentait pour être sacrifié, ce que les trois autres membres présents ont refusé[148]. Les commentateurs en ont été réduits aux conjectures. Ils s'établissent à Riom-ès-Montagnes dans le Cantal, chez les Tournadre. « [...] le fascisme a raison sur un point : (et Bataille soutient cette position difficile qu'il n'y a pas de plus grand danger que de vouloir l'ignorer) : la vérité de parade à laquelle il a réussi à se hisser est supérieure - c'est à dire d'une séduction plus grande - à la vérité homogène des démocraties bourgeoises parlementaires[350]. Bien que pour Sartre, ses prétentions philosophiques se bornent à un mysticisme athée : « M. Bataille survit à la mort de Dieu[309] ». Frédéric Aribit, dans André Breton, Georges Bataille : le vif du sujet, indique comme date du baptême 1898[17]. Bataille est particulièrement admiré par Yukio Mishima qui rédige, après la traduction de L'Érotisme (1959) par Junsuké Muro[421], un article intitulé L'Érotisme (Erochishizuma)[422]. Mais tout en encourageant le plan Marshall, il « défend » tout à coup l'Union soviétique, cherchant à comprendre la partition du monde en deux blocs. Pourtant, parmi ses plus grands livres de l'après-guerre, on compte La Part maudite et La Souveraineté qui sont essentiellement politiques, d'une politique à différencier de son engagement d'avant-guerre[340]. La première ligne du premier tract indique : « Violemment hostiles à toute tendance, quelque forme qu’elle prenne, captant la Révolution au bénéfice des idées de nation ou de patrie, nous nous adressons à tous ceux qui, par tous les moyens et sans réserve, sont résolus à abattre l’autorité capitaliste et ses institutions politiciennes[137] ». « Assise, elle maintenait haute une jambe écartée : pour mieux ouvrir la fente, elle achevait de tirer la peau des deux mains. Penseur hérétique, face à la vague surréaliste, il est d'emblée un franc-tireur philosophique et politique, se réclamant d'un matérialisme qui pose violemment la question de l'athéisme plus largement que Sartre ne le fera par la suite. « C'était le Diable qui arrivait à Orléans. Il est clair que, s'il n'en fit pas partie, c'est d'aussi près que possible, c'est-à-dire d'assez près pour que Bataille le tînt scrupuleusement informé de ce qui s'y passait, de ce qui s'y, « Ce fut une erreur monstrueuse, mais réunis, mes écrits rendront compte en même temps de l'erreur et de la valeur de cette monstrueuse intention, « le sens d'Acéphale était qu'autour de cette mort survenue, se lièrent, se soudèrent définitivement des hommes et des femmes tous pénétrés d'une terreur si profonde et si semblable que rien ne pût désormais les séparer, « La douleur, l'épouvante, les larmes, le délire, l'orgie, la fièvre puis la mort sont le pain quotidien que Laure a partagé avec moi et ce pain me laisse le souvenir d'une douceur redoutable mais immense, « En 1935, la tuberculose était en elle assez forte pour qu'il ne fût pas déjà trop tard (pour que rien ne pût empêcher son progrès). ». L'aveugle criait des insanités à caractère sexuel au médecin venu le soigner, ainsi qu'à sa femme qui perdit la raison pendant un temps, selon les récits de son enfance que fait Georges Bataille[7]. Il n'aime ni les longues descriptions,ni les portraits, ni surtout ce que l'ancienne rhétorique nommait l'amplification. C'est seulement à partir du moment où je donne une forme qui pourrait passer pour passionnée, qui peut aussi passer pour noire... mais je préfère dire que je suis un philosophe heureux, parce que je ne crois pas être plus noir que Nietzsche. Michael Richardson a aussi contribué à le faire connaître avec une biographie et une compilation de textes Georges Bataille Essential Writings, 1998[note 60]. À cette époque le Cercle communiste démocratique n'est pas la seule organisation que fréquente Bataille. ». Pierre Prévost présente Maurice Blanchot à Bataille en décembre 1940. Ce souvenir me paraît le plus terrible de tous, « son affaire en ce monde était d'écrire, en particulier d'élaborer une philosophie paradoxale, « il est probable même qu'en père de famille attaché au sort des siens, il leur enjoignit de partir (ils partirent à Riom-ès-Montagnes), « Elle avait cessé de donner la vie ; elle s'étend comme un cadavre, « Je ne sais plus ce qu'il m'arrivera à travers la tête car il y a déjà longtemps que ma pauvre tête porte je ne sais quoi qui la promet à toutes les aventures, « on aurait tort de croire, si vive qu'en ait été la révélation, que le rire remplaça sans délai la révélation qu'il eut en 1914, « Un petit animal de cette race me semble propre à mettre le feu dans un lit de façon plus ravageante que n'importe quelle créature, « Les difficultés que rencontra Nietzsche - lâchant Dieu et lâchant le bien, toutefois brûlant de l'ardeur de ceux qui pour le bien ou Dieu se firent tuer - je les rencontrai à mon tour, « L'année 1924 voit la fondation officielle du groupe surréaliste. Michel Surya juge l'intérêt de ce pamphlet « anecdotique. Son témoignage contribue autant à la reconnaissance de la valeur philosophique et éthique de l'œuvre de Sade qu'à celle du travail d'éditeur de Pauvert, qui finit par obtenir un sursis en appel l'année suivante : « c'est ici la philosophie que je représente [...] j'estime que pour quelqu'un qui veut aller jusqu'au fond de ce que signifie l'homme, la lecture de Sade est non seulement recommandable, mais parfaitement nécessaire. La notion de « lieu sacré » est au centre de ces rituels et réunions, et selon une mythologie de la forêt, de l'arbre acéphale et du « dieu qui meurt », faisant référence à James George Frazer, « c'est dans ce double lieu saint, comme l'explique Marina Galletti, que - annoncé par le surhomme nietzchéen, par l'homme intégral de Sade et par le rex nemorensis de Frazer - prend forme le mythe de l'homme acéphale, mythe d'une souveraineté qui, associant sa décapitation à celle de Dieu le père, se dessine “comme alternative, mais aussi comme portée extrême du politique”. Elle a alors treize ans[196]. De 1969 à 1975, la maison d'édition Futami shobô fait paraître « les Œuvres de Bataille en quinze volumes », publication qui, selon Yoshikazu Nakaji, est accélérée au Japon par celle des œuvres complètes chez Gallimard[425], en même temps que des traductions de Foucault, Derrida, Deleuze. Il est attiré par l'Orient, mais son premier voyage l'emmène en Angleterre pour un séjour d'étude au British Museum de Londres. Je dirai l’occasion d’où ce rire est sorti : j’étais à Londres (en 1920) et devais me trouver à table avec Bergson ; je n’avais alors rien lu de lui (ni d’ailleurs, peu s’en faut, d’autres philosophes) ; j’eus cette curiosité, me trouvant au British Museum je demandais le Rire (le plus court de ses livres) ; la lecture m’irrita, la théorie me sembla courte (là-dessus le personnage me déçut : ce petit homme prudent, philosophe !) L'ombre de Bataille, qui plane sur la revue et que Breton ne peut cette fois exclure, représente pour Michel Surya le triomphe de Bataille[113]. Bataille ne ment pas, ne ment jamais : il s'expose. D'ailleurs, ma philosophie ne pourrait en aucune mesure s'exprimer dans une forme qui ne soit pas sensible ; il n'en resterait absolument rien. La revue Minotaure est fondée à Paris par l'éditeur Suisse Albert Skira. Son titre « Jean-Paul Sartre et l'impossible révolte de Jean Genet », le suggère, elle a été provoquée au moins autant par Genet que par la publication la même année, dans le tome I des Œuvres complètes de Genet, du fameux Saint Genet [...] de Sartre[269]. C'est à lui que je dois la base de connaissances philosophiques qui, sans avoir le caractère de ce qu'il est commun d'attendre sous ce nom, à la longue n'en sont pas moins devenues réelles. » Selon Pierre Prévost : « Il semble que l'on soit quand même encore plus nombreux à l'étudier qu'à le lire[18]. Ainsi le détraqué devient antisémite[341]. Diane l'accompagne parfois, mais Bataille est souvent seul. Il continue à fréquenter les boîtes et les bordels « avec sa femme ou sans elle ? À ce moment sans doute, naît en lui ce plaisir mêlé d'angoisse qu'il décrit ainsi : « Jamais, dès lors, je n'allais aux courses de taureaux sans que l'angoisse ne me tendît les nerfs intensément. Son souhait, c'était que la gauche manifeste un égal génie de la propagande dans le sens opposé. Il passe tout de même une année scolaire, d'octobre 1917 à août 1918 au séminaire de Saint-Flour, qu'il quitte à la fin de la guerre pour entrer à Paris à l'École nationale des chartes où il est admis en novembre 1918. En effet, Bataille admire beaucoup Blanchot et subit même une certaine influence de sa part (dont témoigne L'Expérience intérieure, avec notamment l'idée que l'autorité s'expie). 1924 est une année-clé dans la carrière et l'évolution politique de Bataille. Joseph-Aristide Bataille, à sa façon, était la “folie” de Dieu[20]. Dès 1926, il devient le philosophe débauché qui écrit à la première page de l'Histoire de l'œil : « J'ai été élevé très seul et aussi loin que je me rappelle, j'étais angoissé par tout ce qui est sexuel[52] ». Dans le second, intitulé « À propos de Pour qui sonne le glas » de Hemingway, il écrit : « L’anarchisme est, au fond, la plus onéreuse expression d’un désir obstiné de l’impossible[347]. Plus tard, Bataille décrit le Collège de sociologie comme une activité extérieure à la revue Acéphale ; néanmoins, le Collège donne des conférences sur des thèmes qui sont au cœur d'Acéphale : le sacré, les mythes, Hegel, la tragédie, le chamanisme, la révolution entre autres.